Notions de base sur l'histoire
Résumé de l'histoire de la Birmanie
Mis à jour le 19-05-2007 | Publié le 05-05-2007 - Lu 8 420 fois
Ier siècle av. J.-C. : Les Pyu peuplent le centre du pays.
VIe siècle : Les Môn s'installent dans les plaines côtières fertiles s'étendant du delta de l’Irrawaddy jusqu'à l'ouest du Cambodge.
VIIIe/IXe siècle : Les Birmans, Mongols originaires de l'est de l'Himalaya, supplantent les Pyu au cœur de la Birmanie.
1044 : Anawrahta accède au trône ; Bagan, fondée en 849, connaît son âge d'or avec l'apport de la culture môn et devient la capitale du premier royaume birman.
1287 : les Mongols prennent Pagan. La Haute Birmanie est sous le pouvoir de Shan et la Basse Birmanie est sous celui de Môn.
1364 : Les Shan fondent le royaume d'Ava, (région de Mandalay). Sur la côte ouest, les Rakhine (ou Arakanais) fondent Mrauk U (Myohaung), royaume bouddhiste qui rivalise avec Bagan.
1472 : Accession au trône de Dhammazedi, considéré comme le plus grand des rois de Pegu. Développement du bouddhisme et premiers contacts avec l'Europe.
1550 : Avènement de Bayinnaung, roi de Taungoo (terre de réfugiés birmans originaires des nouveaux royaumes shan). Sous le "Second Empire birman", ce dernier réunifie le pays et inflige une défaite cuisante aux Siamois. Dès sa mort, en 1581, le nouveau royaume décline.
1752 : le roi Alaungpaya crée le troisième Empire Birman, puis s'empare d'Ayuthia, de l'Arakan, le Manipur et l'Assam.
1819 : Les Britanniques déclarent la guerre aux Birmans et prennent le contrôle de plusieurs régions.
1852 : Deuxième guerre anglo-birmane. Le Bas-Myanmar (et ses immenses réserves de teck et de riz) devient province de l'empire des Indes.
1885 : Les Anglais s'emparent de Mandalay et du Haut-Myanmar. Les Indiens, traditionnellement méprisés par les Birmans, affluent en masse.
1937 : Séparation d'avec l'Inde et gouvernement autonome birman. Les luttes de pouvoir déchirent le pays.
1942 : Aidés par l'Armée birmane indépendante, les Japonais pénètrent dans le pays et proclament son indépendance, autorisant Aung San (futur "père fondateur" de la Birmanie indépendante) et ses "trente camarades" à créer l'Armée nationale birmane (BNA). L'un d'eux, un Sino-Birman au nom de guerre de Ne Win ("brillant comme le soleil"), en devient le chef d'état-major. Vers la fin de la guerre, la BNA changera de camp.
1947 : assassinat de Aung San et de six de ses ministres.
4 janvier 1948 : la Birmanie devient indépendante et quitte le Commonwealth après 100 ans d'administration coloniale anglaise. Le nouveau gouvernement de U Nu instaure une démocratie parlementaire (1948-1958) et Sao Shwe Thaik en est le premier président de la République. Mais le gouvernement se trouve confronté à la désintégration du pays, aux mains de divers groupes rebelles : tribus montagnardes, communistes, musulmans du Rakhine, Môn, armées privées, dacoits, force chinoise anticommuniste, mutins en tous genres...
1962 : Arrivée d'un gouvernement militaire dirigé par Ne Win après un coup d'état militaire. Mise en place d'une politique socialiste dite de "la voie birmane vers le socialisme". Nationalisations (jusqu'aux commerces de détail) et expulsion des Indiens et Chinois (près de 250 000). Ne Win garde ses distances avec le bloc soviétique et la Chine. Il place la Birmanie dans le camp des non-alignés, dont l'Inde fait partie.
1988 : Suite à des manifestations en faveur de la démocratie (brutalement réprimées), Ne Win se retire en juillet. En septembre, un coup d'Etat amène au pouvoir le SLORC, Conseil d'Etat pour la restauration de la loi et l'ordre, qui instaure la loi martiale. Le NLD (National League for Democracy), coalition d'opposition, se rallie autour de Aung San Suu Kyi, fille charismatique de Aung San, qui rentre d'exil mais est bientôt assignée à résidence.
1989 : la junte au pouvoir change le nom du pays en "Union du Myanmar" qui fait référence aux anciens habitants mythiques du pays et non plus seulement à un groupe ethnique (litéralement, "Myanmar" signifie en birman "fort et rapide", qualités de ces fameux ancêtres mythiques). Avec cette dénomination et l'usage du mot "Union", le caractère multi-ethnique de l'Etat était enfin officialisé et reconnu.
1990 : élections législatives et victoire de la ligue nationale pour la démocratie (80% des suffrages), conduite par Aung San Suu Kyi, toujours assignée à résidence. Cette victoire ne sera pas validée par le régime militaire.
1991 : Aung San Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la Paix et est libérée. Entre-temps, le SPDC (ex-SLORC) poursuit sa politique de répression : violations des droits de l'homme, arrestations arbitraires, tortures, déplacements forcés de populations...
1992 : Than Shwe devient président.
1997 : la Birmanie entre à l'ANSEA (association des Nations du Sud-Est-Asiatique).1999 : Ouverture de plusieurs nouveaux postes-frontières avec la Chine et la Thaïlande. Deux Etats restent fermés aux étrangers.
2000 : En octobre s'ouvrent des pourparlers entre la junte et Aung San Suu Kyi.
2001 : Devant la pression internationale, la junte rend illégal le travail forcé, mais la situation sur le terrain ne semble pas avoir beaucoup changé.
2002-2003 : la junte militaire alterne entre répression et tentatives de négociation (sous la pression notamment de nombreux pays occidentaux) avec les opposants au régime, représentés par le prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi, cependant toujours assignée à résidence à ce jour…
19 octobre 2004 : le Premier ministre, le général Khin Nyunt, a été mis à l'écart et autorisé à prendre sa retraite pour raisons de santé et assigné à résidence. Il a été remplacé par Soe Win.
7 novembre 2005 : la capitale est transférée du jour au lendemain de Rangoon à Naypyidaw (Capitale Royale), ville encore à construire à proximité de la ville de Pyinmana, au centre du pays.
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